SYNOPSIS
Propos de la réalisatrice

PROPOS DE LA REALISATRICE

EXTRAITS CRITIQUES


« Cette première fiction d’une documentariste remarquable (Nos lieux interdits), suit les pas d’une héroïne inlassable et indomptable, interprétée avec une énergie folle par Soufia Issami. Dans les usines du port de Tanger, Badia est une «fille crevette» qui crève sous l’odeur tenace des crustacés qu’elle décortique et braque de riches villas avec son gang... Dans ce portrait percutant d’une jeunesse marocaine d’aujourd’hui, la réalisatrice inclut le monde entier. Sans folklore et avec une violence inouïe, son constat abrupt fait mouche et fait mal. »

Isabelle Danel (Première)

 

« Pour son premier film, la jeune Marocaine Leïla Kilani ne lâche pas d'une semelle ses héroïnes en marche : caméra ultra mobile, bel éclairage hyper réaliste (le noir de la nuit contre le blanc de l'usine) du chef op français Eric Devin. Forte impression de vérité - presque comme si le film était tourné en live. La cinéaste s'affirme, surtout, comme une étonnante directrice d'actrices : les quatre personnages principaux (Badia et Imane croisent un duo de concurrentes qui pourraient devenir des complices) sont joués par des non-professionnelles à l'incroyable présence. » Aurélien Ferenczi (Télérama : 01/02/2012)

 

Ce film bancal, d'une imperfection désirable, recèle de fait une magie noire susceptible de conquérir le cœur du public : pêche d'enfer, gang de jeunes actrices explosives, hold-up poétique. Ajoutez à cela le jus d'un polar social branché sur la ligne à haute tension du printemps arabe et vous obtenez cette sorte de petit diamant brut. Un cocktail fort, inspiré de Shadows (John Cassavetes, 1960) de Wanda (Barbara Loden, 1970) et de Rosetta (Luc et Jean Pierre Dardenne), dont la recette, retranscrite en arabe dialectal panaché d'argot et d'influences interlopes, éclabousse les rues d'un Tanger transfiguré.

Jacques Mandelbaum (Le Monde : 31/01/2012)

« Pris dans sa belle oralité littéraire, son dégoût apparent de toute chose, son obstination malgré tout  à capter la fièvre magnifique de son héroïne et son désir incompressible de liberté, Leïla Kilani fonce tête baissée dans une sorte de chaos vital d’où peu de films reviendraient indemnes. Que Sur la planche produise un geste d’un tel éclat et d’une telle radicalité à l’heure des grands changements que l’on sait en fait assurément un des films-étalons - au sens le plus sauvage du terme - du jeune cinéma arabe. »

Vincent Malausa

(Les Cahiers du cinéma : N° 675 : février 2012)

  

« ...Sur la planche est cet outsider tombé en fin de Festival qu’on a attendu dix jours. C’est le film dont on rêve : surgi de nulle part, tout en tension, capable d’imposer sa règle du jeu et de nous y plier. Que cette petite voleuse-ci, avec ces yeux-là, puisse défier depuis son mini bout d’espace des films aussi imposants que les Malik, Bonello, von Trier, Dardenne (favoris perso) et les tenir, eux aussi, en respect est la marque que le portrait de cette fille va nous hanter longtemps. Longtemps. »

Philippe Azoury : (Libération : 21/05/2011)

 

« La jeunesse marocaine que montre Sur la planche est au bord de l’implosion. Elle cadre assez mal avec les contours qu’en a dessinés le cinéma jusqu’alors. Leïla Kilani montre une société du Maghreb dominée par les filles où la réalité socioéconomique  ne cadre absolument pas avec les dépliants touristiques qui nous vantent  les charmes de cette destination de rêve.  Venue du documentaire, la réalisatrice cadre caméra à l’épaule  des interprètes qui ne sont pas comédiennes, mais se garde bien de laisser pour autant la moindre part à l’improvisation.  A la lumière des révolutions qui agitent le monde arabe, son premier long métrage de fiction sonne comme un avertissement.  Il témoigne par ailleurs  de la maturité d’une cinéaste  en prise avec la société dans laquelle elle évolue. »

J.-P.G (L’Avant-scène cinéma  N° 585 : septembre 2011)