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04-Rumble Propos de la réalisatrice

EXTRAITS CRITIQUES

Rumble revient sur les origines des musiques d’après-guerre. Sous-titré : The Indians Who Rocked The World, le message est explicite. (.). Dans une Amérique colonisée, les cultures aborigènes ont trop longtemps été occultées. Et pourtant Rumble démontre que nombre de vos idoles de blues, de rock'n roll et de la folk musique sont sous influences amérindiennes. Certes le blues a également des origines africaines, notamment grâce aux chansons des esclaves. Mais Rumble révèle l'influence des gammes pentatoniques jouées par Charley Patton. Considérée comme le père du blues du Delta, l'œuvre de cet Amérindien est gravée en 78 tours, avant même la naissance du vinyle. Pendant presque deux heures alternent des témoignages, images d'archives plus ou moins récentes mettant en lumière la stomp dance, le banjo ou des figures comme Peter La Farge ou encore Mildred Bailey. Un autre événement de taille est la naissance de RumbleUn morceau composé par Link Wray qui va marquer de manière évidente des générations de musiciens. Précurseur dans l’usage d’une pédale d’effet du nom de fuzz, Link Wray, à partir de 1958, va faire du larsen sa marque de fabrique. Avec sa guitare, il pousse la distorsion à son maximum. Ce phénomène encore rare mais révolutionnaire va inspirer autant Iggy Pop que les jeunes groupes de métal des années 2000. En bref ce docu bien rythmé est une avalanche d’informations indispensables pour tous mélomanes avertis ou non.

STARWAX, Juan Marcos Aubert

Mélangeant interviews, images d’archives et extraits de concerts, Rumble offre une autre vision de la musique du XXème siècle. Martin Scorsese (voir photo) et de nombreux musiciens -parmi lesquels Taj Mahal, Slash (Guns N’ Roses), Iggy Pop, Wayne Kramer (MC5), Quincy Jones, Buddy Guy et Tony Bennett- prennent tour à tour la parole pour rendre hommage à ces hommes et ces femmes sans lesquels la musique américaine n’aurait pas été la même.

Maxime Grandgeorge, Première

Pourquoi, alors que nul n’ignore le rôle majeur des artistes noirs, celui des Indiens est-il encore quasi invisible? Avec de nombreux intervenants – George Benson, Martin Scorsese, Quincy Jones, Iggy Pop, Buffy Sainte-Marie, Rhiannon Giddens…–, le film apporte de précieux éléments de réponse.

.Il montre la tentation d’éradiquer les cultures indiennes, et la logique raciste consistant à ranger parmi les «people» tous les non-Blancs pour mieux dissoudre les identités.

La Croix, Nathalie Lacube

Iggy Pop, Buddy Guy, Little Steven, Slash, Dan Auerbach, Steven Tyler, Quincy Jones, Tony Bennett… ces grands noms du rock et de la pop ont tous un point commun: leurs influences. De Link Wray à Charley Patton, de Mildred Bailey à Randy Castillo, ces musiciens fondamentaux dans l’histoire du rock et du blues ont tous des origines, plus ou moins connues (et plus ou moins affichées) amérindiennes. Un véritable tabou dans l’Amérique blanche, que tentent de briser Catherine Baindbridge et Alfonso Maiorana dans RUMBLE: The Indians Who Rocked the World. (.) Jonché des témoignages d'une impressionnante liste d'artistes, le film tente de dresser le portrait d'un courant musical essentiel dans la culture américaine, mais dont les origines ont été travesties à une époque où le racisme a empêché certains artistes d'afficher fièrement leurs origines amérindiennes.

Si la pop music américaine doit évidemment beaucoup à sa communauté noire-américaine, à l'avant-garde du jazz et du blues, elle doit tout autant à son peuple d'origine – une injuste réécriture de l'histoire que RUMBLE: The Indians Who Rocked the World corrige enfin, pour rendre à César ce qui appartient à César.

Rolling Stone France, RollingStoneLetter

Synopsis

Propos de la réalisatrice