Tango_Propos du réalisateur
Tango_Synopsis

PROPOS DU REALISATEUR

SYNOPSIS

EXTRAITS CRITIQUES

  

  

« Trois ans après sa réalisation, ce remarquable documentaire sur la transmission de la tradition du tango sort enfin. Pour les amateurs, voici un film incontournable. Pour les néophytes et les allergiques, l’œuvre est chaleureuse et incite à la découverte. 

Si sos brujo (« si tu es sorcier »)  est le titre original de ce beau documentaire.      « Tu le feras si tu es sorcier » avaient dit musiciens, institutions, amis à Ignacio Varchausky lorsqu'il se lança vers 2000 dans son projet assez fou et démesuré. Contrebassiste argentin passionné de tango, Ignacio commençait à désespérer face à la disparation progressive  de la tradition de cette musique et à sa fossilisation. Son projet fut alors de réunir d’anciens maitres du tango encore vivants, de retrouver ainsi leurs techniques instrumentales  et les arrangements de leurs compostions, et de les mettre en contact avec un orchestre-école de jeunes musiciens constitués par Ignacio, qui perpétua la richesse de leurs apports. Pour cela il fallait un maitre incontesté, une figure de proue du tango argentin. « Si sos brujo » est aussi le titre d’un tango d’Emilio Balcarce : le phare de l’entreprise ce sera lui. »

Ch. B; (Annuel du cinéma 2009)

 

« Les toutes premières scènes (celles de la rencontre avec Balcarce) sont sobrement reconstituées. La suite tricote images d'archives - sublimes danseurs d'avant la vogue des compétitions sportives ultra sexuées - et piquants dialogues entre musiciens, sur une homéopathique voix off. A la réalisation, l'Américaine Caroline Neal (qui a travaillé en Inde avec Mère Teresa avant de se prendre de passion pour le tango et d'épouser Ignacio Varchausky) tisse efficacement ses fils : l'histoire de ce groupe et celle du tango, les portraits de musiciens et l'infinie tendresse des rapports de maître à élève, la fougue et les doutes de la jeunesse, la sagesse et les déliquescences de l'âge mûr. »

Eliane Azoulay (Télérama : 01/10/2008)

 

« Il ne faut s’attendre avec ce film ni à un documentaire remontant aux origines historiques du tango, ni à la danse tango (pour cela, revoyez le magnifique Tango de Carlos Saura). Cette histoire-là du tango est d’une part un voyage dans le son tango, unique au monde, et une histoire de transmission. De vieux musiciens, maîtres dans leur art, se retrouvant comme pour les dernières fois, remontant sur scène comme pour passer le relais… c’est Buena Vista Social Club ! Inévitable, l’analogie avec le film de Wim Wenders (1999) n’enlève pour autant rien à la personnalité et à la réussite d’Une histoire du tango. S’effaçant presque, comme par respect, comme pour leur laisser la place, comme pour mieux donner la vedette à la musique, derrière Emilio Balcarce et les autres vieux musiciens, la caméra de Caroline Neal peut laisser s’épanouir le bandonéon. Proche des mains, des souffles, des expressions des visages, des mouvements des archets, silencieuse et fluide, cette caméra choisit le meilleur cadre pour transmettre cette musique qui se vit. Musique et danse populaire, issue des danses des esclaves noirs qui n’avaient que leur corps et leur voix pour s’exprimer, le tango est fondamentalement cinématographique. Quand bien même il ne filmerait que les musiciens, laissant, une fois n’est pas coutume, les danseurs de côté.

Bien loin d’être une leçon filmée mécanique entre de vieux professeurs et leurs jeunes élèves, le documentaire plonge dans les arcanes des différentes interprétations, rythmes et variations d’un même tango. La bonne idée du film est alors d’avoir précisément choisi cette histoire de "passage de témoin" : se réappropriant les vieux tangos, se souvenant de ce que fut l’Argentine, les jeunes musiciens en font leur musique, celle du Buenos Aires d’aujourd’hui. »

Sarah Elkaïm (Critikat.com)

 

« Le goût de la tradition, la transmission d'un savoir et d'un art, l'hommage aux maîtres du passé, alimentent ainsi un récit qui permet de retrouver une musique sensuelle et tragique dont les recettes risquent de se perdre. Les rares images d'archives que contient le film sont fascinantes. Mais celui-ci trouve surtout ses qualités dans une volonté de scruter au plus près le travail humain, ici celui d'un apprentissage de techniques toutes entières représentatives d'un patrimoine musical précieux. »

Jean François Roger ( Le Monde : 30/09/2008)