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Synopsis

Propos

EXTRAITS CRITIQUES

« Le premier film de fiction d’Atiq Rahimi est empreint d’une majesté qui rend justice à un pays magnifique, l’Afghanistan, peuplé d ‘habitants prudes et vaillants, ordonné par des rites d’une élégante rigueur, mais où l’on ne doit pas rigoler tous les jours. Après vingt-cinq ans de guerre continue, il n’est guère étonnant de voir arriver ce film hanté par les souffrances des combats et les fantômes des disparus. La splendeur formelle pourrait surprendre : elle n’est pourtant pas une esthétisation de la guerre, mais le signe des retrouvailles sentimentales, d’une sensualité topographique d’un homme longtemps tenu éloigné d’un pays aux racines si profondes. » Antoine de Baeque (Libération  5 janvier 2005)

« Parmi les films vus cette année à Cannes, combien avaient (ne fut-ce que temporairement) un pouvoir de sidération sur le spectateur ? Même imparfait, Terre et cendres fait partie de ceux-là, qu’on pouvait compter sur les doigts d’une main. Premier long métrage de fiction d’Atiq Rahimi (38 ans), il a été adapté de son propre roman (Kharavan, édité par P.O.L.) par l’auteur et par Kambozia Partovi (coscénariste iranien du Ballon blanc et du Cercle de Jafar Panahi, et d’Un temps pour l’ivresse des chevaux de Bahman Ghobadi). Un lieu unique, peu de personnages, un récit épuré, mais une émotion profonde. Assis sur un pont au garde-fou détruit, un vieillard, Dastaguir, veille sur le petit fils agité qui accompagne sa marche dans les paysages désolés du nord de l’Afghanistan. » Stéphane Goudet (Positif N° 521/522 juillet août 2004)

« Dès sa première scène Terre et cendres balaie tous les préjugés que certains paramètres du générique pouvaient entrainer (à savoir un film franco-afghan soutenu par Bernard-Henri Levy) par une présence immédiate, à la fois lumineuse et morbide. Ce vieil homme qui attend un car et n’arrête pas de le louper, comme autant d’actes manqués ressortant d’un comique de situation se transforme vite en héros tragique.  »

Fiches du cinéma 2005

«Ce bout de route devient au fil des séquences, sans effets dramatiques bouleversants, simplement par l'entrecroisement de bribes d'histoires, une représentation extraordinairement vivante d'un monde en guerre. »

Thomas Sotinel (Le Monde)

« Un film lent, beau et mystérieux. (...) Par moments, certes, on aurait préféré une mise en scène moins hiératique, moins visiblement soucieuse d'esthétique. Mais comment oublier la détresse du vieux Dastaguir, qui ne comprend plus rien à ce monde dont les valeurs ont volé en éclats.. »

Pierre Murat (Télérama janvier 2005)

« Terre et Cendres fait surgir sa lumière du rouge d'une pomme à peine croquée ou de la toile vive d'un baluchon décentré, revisite les toiles de Goya et de Mantegna, puise ses racines dans le néoréalisme. C'est du cinéma. Humble au plus beau sens du terme. »

Sophie Grassin (Première janvier 2005)